Nos corps, et particulièrement celui des femmes abritent souvent des souffrances indicibles, victimes de traumatismes profonds depuis des millénaires. Que ces blessures nous appartiennent ou non. Le sacrum, le bassin et l’utérus en sont les réceptacles et les gardiens farouches.
La guérison de ces béances reflète mon propre chemin de guérison. Je me sens prête aujourd’hui à le transmettre, le partager. Libérer ces corps, retisser des fils d’or autour de ces vides immenses, connecter les femmes à leur pouvoir de guérison, de puissance, de désir au féminin. Laisser l’éros nous traverser, donner vie à nos inspirations, nos intuitions et à notre sexualité (au sens global du terme). Cela ne me tombe pas du ciel et ne s’apparente pas à tout ce mouvement très en vogue autour du féminin sacré qui, selon moi n’est pas à retrouver mais à trouver, tout simplement. Terre vierge recouverte par une histoire traumatique. Guérir ce masculin enfermé dans cette force destructrice, se connecter à notre soleil intérieur, à nos désirs profonds est le chemin vers l’expansion de notre féminin. Vivre son corps et son plaisir (sur tous les plans) comme nourrissant et non plus comme une agression.
Mes soins sur les femmes ont glissé comme par magie vers leur sacrum, mes mains m’ont guidées comme pour me montrer le chemin. « C’est là le nœud » me soufflaient-elles. Le son du tambour s’est invité. Je pouvais ressentir la puissance des blocages, les portes qui s’ouvraient au flux d’énergie, les paroles qui se délivraient, les larmes qui coulaient, les ouvertures du cœur que cela induisait…. Chaque femme venait interroger mes propres souffrances et traumatismes et me faisait mesurer mon cheminement. Toutes mes expériences, les savoirs acquis et mes intuitions se sont alignées pour me montrer que j’étais au juste endroit et légitime pour proposer ce travail d’éclairage du corps au féminin.
La diversité du public que je touche est une richesse immense que je tiens à entretenir et chaque personne, des hommes aussi, beaucoup, appellent ce retour, cet éclairage dans le corps pour renaître à soi. Néanmoins l’univers m’envoie des femmes, beaucoup de femmes, et, aujourd’hui, je suis prête à accepter cette spécificité et y consacrer une large part de mon activité.